Vous me voyez désolé de ne rien avoir de palpitant à raconter ces jours-ci, et afin d’éviter que ce blog ne plonge dans un ennui déroutant, je vous propose un timide et tardif compte rendu pour ce mois d’avril. Cependant, si le volume de publication diminue, ne croyez pas que je me roule les pouces, Ray-Ban sur le nez et cannettes dans les mains. Pas du tout. Je continue de « screener » et de chercher la perle rare. Et je continue de lire (avec plus ou moins d’ardeur) les rapports annuels et trimestriels des sociétés que j’ai en portefeuille ou qui me semblent potentiellement intéressantes. Mais d’un côté mes titres n’ont pas encore atteint la valeur intrinsèque que j’estime être la leur et d’un autre côté, je ne trouve pas de titre suffisamment bradé pour prendre le risque d’investir, alors qu’un retour à la réalité des marchés se fait de plus en plus sentir. Donc en résumé, j’écris ces quelques lignes pour dire… que je n’ai rien à dire !
Le portefeuille enregistre une performance contrastée en avril, avec une première quinzaine boostée par la remontée de Sears, puis une fin de mois sous le coup de la chute du dollar contre l’euro. Ainsi, même si l’ensemble des cours de mes titres a bien progressé, la performance mensuelle n’est « que » de + 0,12%.
Mouvements du portefeuille
Il n’y a eu aucun mouvement ce mois-ci.
Nouvelles de sociétés du portefeuille
PowerFilm subit la baisse des cours du pétrole, avec une baisse de la demande de ses produits solaires. Le chiffre d’affaires en 2014 baisse de 9,2% et la marge opérationnelle chute de 10,6% à 7.7%. Malgré cela, la perte est réduite à 3,88 GBX par titre. La VANT baisse sensiblement, passant de 50 GBX à 46 GBX. Le cash net de toutes dettes passe tout juste sous le cours actuel, à 7,76 GBX par titre et la VANN se maintient à 16,7 GBX. La direction ne croit pas à une remontée des cours du pétrole en 2015 et craint que la force du dollar ne la pénalise.
On ne peut pas dire que j’ai eu le nez creux avec Cadogan Petroleum. Achetée juste avant l’invasion de la Crimée par la Russie, puis la chute des cours du pétrole, le titre n’a pas brillé. Pourtant, ma moins-value n’est « que » de 50%. Les nouvelles sont assez mauvaises puisque le titre signe une perte historique de 16,5 GBX par titre, en très grosse partie sur des dépréciations d’actifs. La société a cependant limité la casse en développant une activité de trading qui consiste à acheter du gaz localement en Ukraine et à le revendre hors de nos frontières. Cette nouvelle activité a généré à elle seule 21 millions de livres, soit à peu près neuf fois le chiffre d’affaires de l’année passée. C’est donc très prometteur. En attendant, la VANN ressort à 14,8 GBX contre un cours à 8GBX.
Les nouvelles ne sont pas très bonnes non plus pour Wireless Xcessories qui reporte une perte de 0,21 USD en 2014 par titre contre 0,03 USD en 2013, alors que le chiffre d’affaires n’est en baisse que de 3,4%. Cela s’explique par des gros frais de restructuration, des charges d’intérêt élevées suite à une augmentation de la dette, et des pertes sur cession d’actifs. Bref, on a là tous les ingrédients d’une entreprise qui ne va pas bien et qui ne parvient pas à s’en sortir. Les perspectives ne sont guère réjouissantes, puisque la direction nous informe qu’Otterbox, un de leurs gros revendeurs (également mal en point) leur ferme la porte. Suite à tout cela, je devrai revoir la marge de sécurité sur les actifs et surtout le taux d’endettement lorsque le rapport annuel sera public.
Je vais encore parler de Sears Holdings, qui poursuit ses négociations dans le cadre de la cession de son immobilier. Les dernières en date concernent la création d’une filiale commune avec Macerich portant sur neuf centres commerciaux évalués à 300 millions de dollars. Le scénario reste le même que celui de la précédente JV : Sears apporte ses centres commerciaux et Macerich apporte 150 millions de dollars et chacun possède 50% de la filiale. Bien évidemment, Sears Holdings va devenir locataire de ses anciens centres commerciaux selon un bail triple net qui lui coûtera la bagatelle de 14,8 millions de dollars par an. Il est prévu que les parts de Sears de cette JV soit rachetée par Seritage au même prix que Sears les a payées (150 millions de dollars), si bien qu’au final, c’est bien 300 millions de dollars qui rentreront dans les caisses de Sears. Seritage aura ensuite tout loisir de louer une partie de ces espaces à d’autres enseignes plus ‘bankables » que Sears.
0,12% c’est effectivement maigre mais il vaut mieux un léger gain, certes faible, qu’une perte bien sûr.
Comptez-vous trader le forex ou d’autres actifs à l’avenir ?
Bonjour Thomas,
merci pour votre commentaire, mais comme le laisse entendre le nom de ce blog, je suis (ou je m’efforce d’être) un investisseur dans la valeur, dont la philosophie est incompatible avec le « trading ».
Qui plus est, ce que m’apporte la bourse sur le plan intellectuel (à savoir la compréhension d’un business, la connaissance financière, la satisfaction de la trouvaille, etc.) ne se retrouve pas dans le forex.
Vous aurez compris que non, je n’envisage pas de trader le forex.
Boris