novembre 6, 2013

Reporting octobre 2013

Cela fait maintenant quelques mois que je pense que détenir des big et mid caps françaises est risqué, et que je m’attends à un (petit) cataclysme sur le CAC. Cela fait quelques mois que je me trompe. Tout simplement parce que je m’accroche à des évènements macro économiques dont j’ai écho de ci de là et un ressenti personnel (mais non factuel) sur les décisions de nos gouvernants. Double biais psychologique… Fort heureusement pour moi, je ne me suis pas écouté. Au contraire, je me suis encore plus focalisé sur mes critères de valorisation, attendant le moment où ceux-ci allaient me dicter leurs ordres. C’est la force d’avoir défini une stratégie quantitative et de s’y tenir : confier ses décisions aux chiffres. Malgré toutes les mauvaises nouvelles qui ont afflué ces derniers mois, j’ai conservé mes titres jusqu’à ce mois-ci, où certains d’entre eux ont enfin atteint leur juste valorisation. Là encore, à cet instant où le marché semble confiant et fait fi de toute mauvaise nouvelle, mes critères me font aller à contre-courant, mais cette fois-ci, pour vendre, dans un marché en pleine hausse. Comme vous allez le voir, le portefeuille Rendement s’est allégé ce mois d’octobre d’un quart de ses investissements.

La performance globale du portefeuille est +2,31% pour le mois d’octobre.

Portefeuille Mégots de Cigare US: + 2,79%. Constitution d’une ligne de Northamber et renforcement de Cofidur. Côté publicationsje suis décçu par Natuzzi dont le chiffre d’affaires s’est affaissé de 2,5% sur le semestre écoulé, alors que les coûts de main d’oeuvre et de transports ont sensiblement progressé. Le résultat net est une perte de 0,37 USD par action, contre une perte de 0,29 USD le semestre précédent. La VANT passe à 6,90 USD. Je rappelle que la société finalisera en 2014 un plan de cinq ans visant le retour aux bénéfices. Il semblerait que l’on en soit encore loin… Dans la même veine, Global-Tech déclare une perte de 0,51 USD par action pour ce trimestre, qui s’expliquent par une hausse des coûts de main d’oeuvre et une baisse d’activité, en particulier en Chine (j’ai déjà entendu ce discours). Cependant, la direction semble chercher tous les moyens pour « tenir » en attendant des jours meilleurs, en proposant, par exemple, de mettre en location des locaux ou des équipements. Ces jours meilleurs sont attendus pour la mi-2014, d’après la direction, avec la montée en puissance des derniers produits, qui semblent attirer la clientèle.

Portefeuille Mégots de Cigare PEA : + 2,79%. Rachat de titres Plaza Centers et constitution des lignes MBL Group et Toyota Caetano, ainsi qu’une ligne de la daubasse n°42 (une société italienne de voyages). J’ai enfin le plaisir d’annoncer de bonnes nouvelles sur Techniline, qui, au premier semestre, a enregistré un chiffre d’affaires en retrait de 1% à 13,7M€, mais dont le résultat d’exploitation repasse dans le vert à 60K€ (contre une perte de 1,1M€ un an plus tôt) après cinq années de pertes. La perte nette est réduite à 245K€ contre une perte de 1,3M€ précédemment. Les capitaux propres reculent de 8,1% à 3,9M€. La trésorerie nette ressort à 446K€ contre 940K€ auparavant. Le redressement semble en bonne voie et valide la stratégie adoptée il y a 15 mois de recentrage sur l’activité grands publics par la cession de l’audiovisuel.

Portefeuille Rendement PEA : + 4,46%. Ménage automnal pour ce portefeuille, avec la vente des titres BouyguesOrange, Mersen et Vinci, qui ne me semblaient plus sous-valorisées. Le portefeuille ne compte plus que treize lignes, et les liquidités représentent plus de 30%.

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Marcopolo Annuler la réponse

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  1. Je me (vous) demande (gentiment) si vous ne vous éparpillez pas un peu trop. Si je me souviens bien votre capital est assez limité. Pourquoi ne pas faire à fond le PEA? Cela vous laissera largement de quoi chercher et trouver votre bonheur?

    Regardez Montea MME par exemple. Pre-fees, il a fait 22 ou 23% par an sur plus de 10 en étant quasiment seulement investi en France…

    En tout cas, bonne continuation.

    1. Bonsoir Marcopolo,
      votre question est très intéressante, car elle cible un thème bien connu de l’investissement : la diversification. Et c’est d’ailleurs une question qu’on me pose souvent…
      Je ne vais pas vous refaire toute l’histoire, mais je pense que la diversification doit correspondre à un profil et une stratégie bien précis.
      Dans mon cas, comme je ne suis pas (encore ?) professionnel, je dispose de peu de temps pour analyser mes titres. Je ne peux donc qu’appliquer une stratégie quantitative, où les chiffres m’épargent une grosse partie du boulot d’analyse. Alors, j’accepte humblement de faire un peu moins de 23% par an en réduisant ma volatilité par une surdiversification qui lisse mes erreurs. La stratégie Mégot de Cigare, où les opportunités sont assez rares, me force à défricher sur le plus grand territoire possible. C’est ainsi qu’il y a un an, les belles affaires se faisaient aux US, et maintenant on les trouve en Italie ou au Portugal. On en trouve encore beaucoup au Japon. Me limiter au PEA me feraient rater de très belles opportunités.
      Par ailleurs, la bourse est aussi un jeu. Et compte tenu de la longévité de mes positions (plusieurs années en moyenne), si je veux m’amuser en effectuant plusieurs transactions par an, il faut bien que j’aie plus de titres.
      Enfin, la diversification sur les différents continents, tout comme sur les différents supports (options, warrants, obligations, …) me semble constituer de bonnes protections contre les bulles locales.
      En conclusion, je dirais que, ne pouvant comparer ma stratégie à celle d’un professionnel (je n’ai pas les mêmes moyens qu’eux), je dois faire des choix différents, induits par mes objectifs et mon tempérament (mais pas par l’importance de mon capital, qui, au passage, n’est pas si limité que ça puisque bien supérieur à deux PEA remplis).

  2. Bonsoir valeurbourse,

    Je me souvenais de 38K mais vérification faite, il s’agissait du portefeuille de votre collègue mentionné sur devenir-rentier en 2012, Mea culpa. Evidemment avec deux PEA bien remplis (ou leur équivalent), vous êtes obligés d’aller voir ailleurs.

    le débat est intéressant car, d’une certaine façon vous n’êtes pas un prof. mais vous opérez sur un champ d’investissement multi-pays multi-classe d’actifs bien plus large que nombre de pros. Perso, plus j’investis et plus je me dis qu’il est important d’être super pointu sur une classe pas vraiment large que moyennement pointu sur une classe très large.

    En tout cas, le principal est que chacun soit confortable avec son approche.

  3. En effet, bien comprendre sa stratégie pour pouvoir l’appliquer au mieux me semble le plus important. Ainsi, je ne crains pas d’investir différemment des autres, en particulier des professionnels, et assume totalement ma surdiversification.
    Je vous souhaite un bon week-end.

  4. Bonsoir,

    Sympa votre ligne TOYOTA Caetano portugaise pour diversifier geographiquement un PEA.
    J’en ai pris également une ligne.
    Flottant assez faible, 1/4 du capital détenu par Toyota, 2/3 par la famille Caetano.
    Secteur automobile.
    En plus des chiffres c’est ce qui m’a décidé.
    Et vous, pouvez-vous m’indiquer vos motivations sur ce titre?

    Merci.

    1. Bonsoir JC,
      exactement les mêmes raisons que vous. A savoir énorme une décote sur les actifs, des pertes (que nous estimons temporaires) très faibles au regard des bénéfices antérieurs, et le tout dans un pays actuellement économiquement en berne. Le flottant est en effet un problème (le seul).
      Je vous souhaite une bonne soirée.

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